Le cosmopolitisme kantien à l’épreuve de ses préjugés racistes
DOI:
https://doi.org/10.36311/2318-0501.2023.v11n2.p69Palabras clave:
Cosmopolitisme ; Droit cosmopolitique ; Kant ; Race ; RacismeResumen
Dans les années 1788, Kant développe une conception hiérarchique des races dans laquelle il affirme non seulement la supériorité de la race blanche « européenne » sur les autres races, mais aussi semble approuver l’esclavage et la colonisation des peuples non-européens. Sa théorie des inégalités raciales en déconcerte plus d’un, quand on sait que dans la philosophie morale qu’il développe à la même époque, il ne fait aucun compromis sur l’inviolabilité de la dignité humaine. Notre objectif dans ce texte n’est pas de nier le racisme de Kant entre 1764 et 1795, racisme dont les cours de géographie physique et d’anthropologie portent l’empreinte décevante, mais de montrer que le but principal de Kant, qu’il n’a jamais perdu de vue dans ses différents écrits sur la race, est d’expliquer l’unité dans la diversité de l’espèce humaine. Si entre 1764 et 1790, sa théorie des inégalités raciales ne laisse aucun doute sur son racisme, il n’est pas vrai qu’il est resté constant dans ses opinions sur les peuples non-Européens. À partir de 1795, dans le Projet de paix perpétuelle, puis dans la Métaphysique des mœurs (1797), Kant revient sur son appréciation des peuples non-Européens, développe une conception plus égalitaire du droit et de la race et condamne la colonisation européenne.
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