TRADUÇÃO / TRANS LAT ION CARTA DE DESCARTES A ELlSABETH

Tradução e Introdução de Carlos Arthur R. do NASCIMENTO[1]

 

INTRODUÇÃO

 

se observou que " entre aqueles a quem se dá o nome de "grandes " da filosofia... Descartes não escreveu um texto explicitamente político " ( \, p. 29). Se ressalvarmos alguns trechos do Discurso do método em que a polí tica comparece muito mais para ser excluída das preocupações do filósofo do que para se constituir em objeto de reflexão, a podemos encontrar na obra cartesiana publicada através de "desvios"[2]. No entanto, malgrado ele mesmo, Descartes é levado a falar de polí tica em suas cartas. Notadamente num grupo de cartas à sua estimada princesa Elisabeth[3]. Apresentamos aqui a tradução de uma destas cartas, notável sobretudo porque nela se desenvolve um comentário de O príncipe de Maquiavel e onde se percebe que, mesmo quando Descartes se inclina a adotar os pontos de vista do florentino, o faz por motivos inteiramente distintos.

Utilizamos o texto da edição Adam et Tannery (2) que acompanha esta tradução. Na transcrição do original a ortografia francesa foi atualizada, utilizando para tanto o texto da Bibliothéque de la Pléiade (3).

 

Descartes à Elisabeth

Egmond, septembre \ 646

Madame,

 

J' ai lu le livre dont Votre Altesse m'a commandé de lui écrire mon opinion, et j' y trouve plusieurs préceptes qui me semblent fort bons; com me entre autres au \9 et 20e chapitres: Qu'un Prince doit toujours éviter la haine et le mépris de ses sujets, et que l'amour du peuple vaut mieux que les forteresses. Mais il y en a aussi plusieurs autres que je ne saurais approuver. Et je crois que ce en quoi \' Auteur a le plus manqué, est qu 'il n'a pas mis assez de distinction entre les Princes qui ont acquis un Etat par desvoies justes, et ceux qui I'o nt usurpé par des moyens il légi times; et qu'il a donné à tous, généralement, les préceptes qui ne sont propres qu'à ces derniers. Car comme, en bâtissant une maison dont les fondemen ts sont si mauvais qu'i ls ne sauraient soutenir des murail les hau tes et épaisses, on est obl igé de les faire faibles et basses, ainsi ceux qui ont commencé à s'établir par des cri mes sont ordinairement contraints de continuer à commettre des crimes, et ne se pourraient maintenir s'ils voulaient être vertueux.

C'est au regard de tels Princes qu'il a pu dire, au chapitre 3: Qu'ils ne sauraient manq uer d'être hais de pl usieurs; et qu'i ls ont souvent plus d' avan tage à faire beaucoup de mal qu'à en faire moins, pour ce que les légére offenses su ffisent pour don ner la volonté de se venger, et que les grandes en ôtent le pouvoir. Puis, au chapitre 1 5: Que, s'ils voulaient être gens de bien, il serait impossible qu'i ls ne se ruinassent parm i le grand nom bre de méchants qu'on trouve partout. Et au chapitre 1 9: Qu'on peut être hai pour de bonnes actions aussi bien que pour de mauvaises.

Sur lesq uels fondements il appuie des préceptes trés tyranniques, com me de vouloir qu'on ruine tout un pays, afin d'en demeu rer le mait re; qu'on exerce de grandes cruautés, pourvu que ce soit promptement et tout à la fois; qu'on tâche de paraí'tre homme de bien, mais qu'on ne le soit pas véritablemen t; qu 'on ne tienne sa parole qu' aussi longtemps qu 'elle sera utile; qu'on dissimule, qu'on trahisse; et enfin que, pour régner, on se dépouille de toute humanité, et qu'on devienne le plus farouche de tous les animaux.

Mais c'est un trés mauvais sujet pour faire des livres, que d'entreprendre d'y donner de tels préceptes, qui, au bout du compte, ne sauraient assurer ceux auxquels il les donne; car, comme il avoue lui-même, ils ne se peuvent garder du premier qui voudra négliger sa vie pour se venger d'eu. Au lieu que, pour instruire un bon Prince, quoique nouvellement entré dans un Etat, il me sem ble qu'on lui doit proposer des maximes tou tes cont raires, et supposer que les moyens dont il s'est servi pour s' établir ont été justes; comme, en effet, je crois qu'i ls le sont presque tous, lorsq ue les Pri nces qui les pratiquent les estiment tels; car la ju stice entre les Souverains a d'autres limi tes qu 'entre les particuliers, et il semble qu 'en ces recontres Dieu donne le droit à ceux auxquels il donne la force. Mais les plus justes actions deviennent inj ustes, quand ceux qui les font les pensent telles.

On doit aussi disti nguer entre les sujets, les amis ou all iés et les ennemis. Car, au regard de ces derniers, on a quasi permission de tout faire, pourvu qu'on en tire quelque avantage pour soi ou pour ses sujets; et je ne désaprouve pas, en cette occasion, qu'on accouple le renard avec le lion et qu 'on joigne I'artifice à la force. Même je comprends, sous le nom d'ennemis, tous ceux qui ne sont poi nt amis ou alliés, pour ce qu'on a droit de leu r faire la guerre, quand on y trouve son avantage, et que, commençant à devenir suspects et redoutables, on a lieu de s'en défier. Mais j'excepte une espéce de tromperie, qui est si directement contraire à la société, que je ne crois pas qu'il soit jamais permis de s'en servir, bien que notre Auteur I' approuve en divers endroits, et qu'elle ne soit que trop en pratique: c'est de fei ndre d'être ami de ceux qu'on veut perdre, afin de les pouvoir mieux surprendre. L'amitié est une chose trop sainte pour en abuser de la sorte; et cel ui qui aura pu feindre d'aimer quelqu'un, pour le trahir, mérite que ceux qu'il voudra par aprés aimer véritablement, n' en croient rien et le haissent.

Pour ce qui regarde les alliés, un Prince leur doit tenir exactement sa parole, même lorsq ue cela lui est préj udiciable; car il ne le saurait être tant, que la réputation de ne manquer point à faire ce qu'i ! a promis lui est utile; et il ne peut acquérir cette réputation que par de telles occasions, ou il y va pour lui de que!que perte; mais en celles qui le ruineraient tout à fait, le droit des gens le dispense de sa promesse. 11 doit aussi user de beaucoup de círconspectíon, avant que de promettre, afín de pouvoír toujours garder sa foi. Et bien qu'i l soit bon d'avoir amitié avec la plupart de ses voisins, je crois ncanmoins que le meilleur est de n'avoir point d' étroites all iances, qu'avec ceux qui sont moins puissants. Car, quelque fidélilé qu'on se propose d'avoir, on ne doit pas altendre la pareille des autres, mais fai re son compte qu'o n en sera trompé, tou les les fois 'i ls y trouveront leur avantage; el ceux qui sont plus pu issants l'y peuvent trouver, q uand ils veulen t, mais non pas ceux qui le sont moins.

Pour ce qui est des sujets, il y en a de deux sortes: à savoir les grands et le peuplc. Je comprends, sous le nom de grands, tous ceux qui peuvent former des partis contre Ic Prince, de la fidél ité desq uels il doit être tres assure; ou, s'il ne I'est pas, tous les politiques sont d' accords qu'il doit employer tous ses soins à les abaisser, et qu'en tant qu'i ls sont enclins à brouiller I 'Etat, il ne les doit considérer que comme ennemis. Mais, pour ses autres suj ets, il doit surtout éviter leur haine et leur mépris; ce que je crois qu'i l peut touj ours faire, pourvu qu'il observe exactement la ju stice à leur mode (c'est-à-dire suivant les lois auxquelles ils sont accoutumés), sans être trop rigoureux aux punitions, ni trop indu lgent aux grâees, et qu'il ne remette pas de tout à ses Mi nistres, mais que, leur laissant seulement la charge des condam nations plus odieuses, il témoigne avoir lui-même le soin de tout le reste; puis aussi, qu'il retienne tellement sa dignité, qu'i l ne quitte rien des hon neurs et des déférences que le peuple croit lui être dues, mais qu'i l n' en demande point davantage, et qu'il ne fasse paraí'tre en publie que ses plus sérieuses actions, ou celles qui peuvent être approuvées de tous, réservant à prendre ses plaisirs en particulier, sans que ce soit jamais au dépens de personne; et enfin qu'il soit i lllm uable et inflexible, non pas aux premiers dessei ns qu'il aura formés en soi- Illême, car d'autant qu'il ne peut avoir I'oeil partout, il est nécessaire qu'il demande consei l, el entende les raisons de plusieurs, avant que de se résourdre; mais qu'il soit inflexible touchant les choses qu'il aura témoigné avoir résolues, encore même qu'elles lui fussent nuisibles; car malaisément le peuven t-elles être tant que serait la reputation d'etre léger et variable.

Ainsi je désapprouve la maxime du chapitre 1 5: Que, le monde ctant fort corrompu, il est impossi ble qu'on ne se ruine, si I' on veut être toujours hom llle de bien; et qu'un Pri nce, pour se maintenir, doit apprendre à etre méchan t, lorsq ue I'occasion Ic requiert; si ce n'est peut-etre que, par un homme de bien, il entende un homme superst itieux et simple, qui n'ose donner bataille au jour du Sabbat, et dont la conscience ne puisse être en repos, s'il ne change la rel igion de son peuple, Mais, pensant qu'un homme de bien est cel ui qui fait tout ce que lui dicte la vraie raison, il est certain que le meilleur est de tâcher à l'être toujours.

Je ne crois pas aussi ee qui est au chapitre 1 9: Qu'on peut autant être ha', pour les bonnes actions, que pour les mauvaises, sinon en tant que l'envie est une espece de haine; mais cela n'est pas le sens de l' Auteur. Et les Pri nces n'ont pas coutume d'etre enviés par le commum de leurs sujets; ils le sont seulemen t par les grands, ou par lcurs voisins, auxquels les memes vertus qui leur donnent de l' envie, leu r donnent aussi de la crainte; e'est pourquoi jamais on ne doit s' abstenir de bien faire, pour éviter cette sorte de haine; et il n'y en a point qui leur puisse nuire, que celle qui vient de l'inj ustice ou de I' arrogance que le peuple juge être en eux. Car on voit meme que ceux qui ont été condamnés à la mort, n'ont poi.n t coutume de ha"ir leurs juges, quand ils pensent l'avoir méritée; et on sou ffre aussi avec patience les maux qu 'on n'a point mérités, quand on croit que le Prinee, de qui on les reçoit, est en quelque façon cont rai nt de les fai re, et qu'il en a du déplaisir pour ee qu 'on estime qu'il est just qu'il préfere I' utilité publique à celle des particuliers. 1 1 y a seulement de la di fficuIté, lorsqu'on est obligé de sat isfairc à deux partis qui jugent di fférem ment de ce qui est juste, comme lorsque les Empereurs Romains avaient à contenter les Citoyens et les Soldats; auquel cas iI est raisonnable d' accorder quelque chose aux uns et aux autres, et on ne doit pas entreprendre de faire venir tout d'un coup à la raison ceux qui ne sont pas accoutumés de I' entendre; mais il faut tâcher peu-à-peu, soit par des écrits publics, soit par les voix des Prédicateurs, soit par tels autres moyens, à la leur faire concevoir. Car enfin le peuple souffre tout ce qu'on lui peut persuader être juste, et s'offense de tout ce qu'il imagine d' être inj uste; et I' arrogance des Princes, c' est-à-dire I' usurpation de quelque autorité, de quelques droits, ou de quelques honneurs qu'il croit ne leur être point dus, ne lui est odieuse, que pour ce qu'il la considere com me une espece d'injustice.

Au reste, je ne suis pas aussi de I'opinion de cet Auteur, en ce qu'il dit en sa Préface: Que, comme il faut être dans la plaine, pour mieux voir la figure des montagnes, lorsqu'on en veut tirer le crayon ainsi on doit être de condition privée, pour bien connaitre I' office d'un Prince_ Car le crayon ne représente que les choses qui se voient de loin; mais les principaux motifs des actions des Princes sont souvent des circonstances si particuliêres que, si ce n'est qu'on soit Prince soi-même, ou bien qu'on ait été fort longtemps participant de leurs secrets, on ne les saurait imaginer.

C'est pourquoi je mériterais d'être moqué, si je pensais pouvoir enseigner quelque chose à Votre Altesse en cette matiêre; aussi n' est-ce pas mon dessei n, mais seulement de faire que mes lettres lui donnent quelque sorte de divertissement, qui soit di fférent

de ceux que je m'imagine qu'elle a en son voyage, lequel je lui souhaite parfaitement heureux: comme sans doute il le sera, si Votre Altesse se résout de pratiquer ces maximes qui enseignent que la félicité d'un chacun dépend de lui-même, et qu'il faut telle

ment se tenir hors de I'empire de la Fortune, que, bien qu'on ne perde pas les occasions de retenir les avantages qu'elle peut donner, on ne pense pas toutefois être maheureux lorsqu'elle les refuse; et pour ce qu 'en toutes les affaires du monde il y a quantité de raisons pour et contre, qu'on s' arrête principalement à considérer celles qui servent à faire qu'on approuve les choses qu'on voit arriver. Tout ce que j' estime le plus inévitable sont les maladies du corps, desquelles je prie Dieu qu'il vous préserve, et je suis avec toute la dévotion que je puis avoir, etc...

De Descartes a Elisabeth

 

Egmond, setembro de 1 646

Minha Senhora,

 

Li o livro do qual Vossa Alteza me ordenou que lhe escrevesse minha opinião e encontro nele vários preceitos que me parecem muito bons, como, entre outros, nos capítulos 19 e 20, que um Príncipe deve sempre evitar o ódio e o desprezo de seus súditos e que o amor do povo vale mais que as fortalezas. Mas também nele vários outros que eu não poderia aprovar. Creio que aquilo em que o Autor mais falhou é que não estabeleceu bastante distinção entre os Prínci pes que adquiri ram um Estado por vias justas e aqueles que o usurparam por meios ilegítimos e que deu a todos, de maneira geral, os preceitos que só são próprios a estes últimos. Pois, assim como ao construir uma casa cuj as fundações são tão más que não poderiam sustentar paredes altas e espessas, é-se obrigado a fazê-Ias fracas e baixas, também aqueles que começaram a se estabelecer por meio de crimes são obrigados ordinariamente a continuar a cometer crimes e não poderiam se manter se quisessem ser virtuosos.

É a respeito de tais Príncipes que ele pôde dizer, no capítulo 3.°, que eles não poderiam deixar de ser odiados por muitos e que eles têm freq üentemente mais vantagem em fazer muito mal do que em fazer menos, pelo fato de que as ofensas leves bastam para dar vontade de vi ngar e as grandes tiram o poder para tal. Depois, no capí tulo 15, que se quisessem ser gente de bem, seria impossível que não se arruinassem no meio do grande número de maus que se encontra por toda parte. E, no capítulo 19, que é possível ser odiado pelas boas ações tanto quanto pelas más.

Sobre tais fundamentos ele apóia preceitos muito tirânicos, como querer que se arruine toda uma região a fim de permanecer senhor dela; que se exerça grandes crueldades contanto que sej a prontamente e de uma vez; que se esforce por parecer homem de bem mas que não o sej a verdadeiramente; que se mantenha a palavra apenas durante o tempo em que ela for útil; que se dissimule; que se traia; enfim, que, para rei nar, se despoj e de toda humanidade e torne-se o mais feroz de todos os animais.

Mas trata-se de um péssimo tema para fazer livros, empreender dar tais preceitos que, no final das contas, não poderiam assegurar aqueles aos quais os dá. Pois, como ele próprio confessa, estes não podem resguardar-se do primeiro que queira negligenciar sua vida para vingar-se deles. Em lugar disso, para instruir um bom Prí ncipe, ainda que entrado de novo num Estado, parece-me se lhe deva propor máximas completamente contrárias e supor que os meios de que ele se serviu para estabelecer-se foram justos; como, de fato, creio que o são quase todos, quando os Príncipes que os praticam os julgam tais. Pois a justiça entre os Soberanos tem outros lim ites que entre os particulares e parece que nestas ocorrências Deus dê o direito àqueles aos quais dá a força. Mas, as mais justas ações se tornam inj ustas quando os que as fazem as pensam tais.

Deve-se também distinguir entre os súditos, os amigos ou aliados e os inim igos. Pois, a respeito destes últimos, tem-se como que permissão de fazer tudo, contanto que se tire disso alguma vantagem para si ou para seus súditos. Não desaprovo, pois, nesta ocorrência, que se acople a raposa com o leão e que se ju nte o artifício à força. Compreendo mesmo, sob o nome de inimigos, todos os que não são amigos ou aliados, pelo fato de que se tem direito de lhes fazer guerra quando nisto se encontra nossa vantagem e que, começando a tornar-se suspeitos e tem íveis, tem-se motivo de desconfiar deles.

Mas excet uo uma especie de engano, que e tão diretamente contrário á sociedade que creio que não sej a jamais permitido servir-se dele, se bem que nosso Autor o aprove em di versas passagens e que estej a excessivamente em prática: trata-se de fingir ser amigo dos que se quer arruinar, a fim de poder su rp reendê- los melhor. A amizade e uma coisa demasiado santa para dela abusar deste modo, e aquele que terá fingido amar alguem para o trai r, merece que, aqueles que ele quererá amar verdadei ramente depois, não creiam em nada disso e o odeiem.

No que diz respeito aos aliados, um Príncipe deve manter exatamente sua palavra, mesmo quando isto lhe e prej udicial; pois não o poderia ser tanto quanto a reputação de não deixar de fazer o que prometeu lhe e útil; e ele pode adquirir esta reputação por meio de tais ocasi ões onde para ele alguma perda. Mas naquelas que o arruinariam completamente, o direito das gentes o dispensa de sua promessa. Ele deve tambem usar de muita circunspecção an tes de prometer a fim de poder guardar sempre sua fidelidade. Se bem que sej a bom ter am izaJe com a maior parte de seus vizinhos, creio, no entanto, que o melhor e só ter aliança,. estreitas com aq ueles que o menos poderosos. Pois, sej a qual for a fidelidade que nos propusermos ter, não se deve esperar o mesmo dos outros, mas estar certo de que nisto se será enganado todas as vezes que eles ai encon trem sua van tagem e aqueles que são mais poderosos a podem encontrar nisto quando queiram, mas não os que são mellos poderosos.

Quanto aos súditos, duas especies, a saber: os grandes e o povo. Compreendo, sob o nome de grandes, todos aqueles que podem formar partidos contra o Prí ncipe, Este deve estar muito assegurado da fidelidade daqueles ou, se não está, todos os políticos estão de acordo que deve empregar todos seus cuidados em rebaixá-los e que, na medida em que eles se incli nam a desorganizar o Estado, não os deve considerar senão como ini migos. Mas, no que toca a seus outros súditos, ele deve sobretudo evitar seu ódio e seu desprezo. O que, creio, pode sem pre fazer, contanto que observe exatamente a justiça à moda deles (isto e, seguindo as leis às quais eles estão acostumados) sem ser muito rigoroso nas punições nem muito indu lgente nas graças e que não se entregue de todo a seus Ministros, mas, deixando-lhes somente o encargo das condenações mais odiosas, testem unhe ter ele próprio o cuidado de todo o resto. Depois, que ele guarde tambem de tal modo sua dignidade que nada ret ire das honras e das deferências que o povo crê lhe serem devidas, mas não peça mais deste e só faça aparecer em públ ico suas ações mais serias ou aquelas que podem ser aprovadas por todos, reservando-se a gozar seus prazeres em particular, sem que sej a jamais às expensas de ni nguem. Enfim, que sej a imu tável e inflexível, aão aos pri meiros desígnios que terá formado em si próprio, pois, na medida em que nào pode ter o olho por toda parte, e necessário que peça conselho e ouça as razões de muitos antes de se resolver, mas que sej a in flexível no tocante às coisas que ele testem unhar ter resolv ido, ainda mesmo que estas lhe sej am prej udiciais porq ue, dificilmen te, podem elas sê-lo tanto quanto seria a reput ação de ser leviano e in stável.

Assim, desaprovo 2. máxima do capí tulo 1 5: sendo o mundo muito corrompido, e impossível que não no, arrui nemos se qu isermos ser sempre homens de bem e um Príncipe, para se manter, deve aprender a ser malvado quando a ocasião o requiser. A não ser, talvez, que, por um homem de bem, ele entenda um homem supersticioso e simples, que não ousa ferir batalha no dia de Sábado e cuj a consciência não possa estar em repouso se ele não mudar a religião de seu povo. Mas, pensando que um homem de bem e aq uele que faz tudo que lhe dita a razão verdadei ra, é certo que o melhor e es forçar-se por sê-lo,empre.

Não creio tam bém no que se encontra no capitulo 1 9: que tanto podemos ser odiados pelas boas ações quanto pelas más; a não ser na medida em que a inveja e uma espécie de ódio; mas este não é o sentido do Autor. E não é costu meiro os Prí nci pes serem invej ados pelo comum de seus súditos; eles o são somente pelos grandes ou pclos vizi nhos aos quais as mesmas vi rtudes que lhes dão inveja, lhes dão também temor. É por isso que não devemos jamais abster-nos de fazer bem para evitar cs ta cspécie dc ódio. E não o de modo nen hum que Ih cs possa prej ud icar senão o que vem da inj ustiça e da arrogància que o povo julga estar neles. Pois vemos que mesmo aqueles que foram condenados à morte não têm cost ume de odiar seus juízes quando eles pensam tê-lo merecido; e so fre-se tam bém com paciência os males que não merecemos quando se crê que o Prí ncipe, de quem os recebem os, é de algum modo obrigado a fazê- los e que ele tem desprazer nisto, pelo fato de que estima-se que é ju sto que ele prefira a utilidade públ ica à dos particulares. dificu ldade somente qu ando se é obr igado a satisfazer dois partidos que ju lgam di ferentemente a respeito do que é ju sto como quando os Im peradores Romanos tinham de contentar os Cidadãos e os Soldados. Neste caso, é razoável conceder alguma coisa a uns e outros e não se deve cm precnder fazer vir, de um golpe, à razão aqueles que não estão acos tumados a ouvi-Ia. Mas é preciso esforçar-se, sej a através de escritos públ icos, sej a pela voz dos Pregadores, sej a por outros meios determi nados, por fazê- los concebê-Ia pouco a pouco. Poís, enfim, o povo suporta tudo o que se pode persuadi-lo de que é ju sto e ofende-se com tudo o que elc imagina que é inj usto; e a arrogància dos Príncipes, isto é, a usurpação de alguma autoridade, de alguns direitos ou de algumas honras, que ele crê não lhes serem devidas, lhe é odiosa pelo fato de que ele a considera como uma espécie de injustiça.

Apesar disso, não sou também da opinião deste Autor quanto ao que ele diz no seu Prefácio: que, assim como é preciso estar na plan ínie para ver melhor a forma das montanhas quando se quer traçar um esboço, também deve-se ser de cond ição privada para conhecer b<:'m o oficio de um Príncipe. O esboço representa apenas as coisas quc se vêem de longe; mas os principais motivos das ações dos Prí ncipes são mui tas vezcs circunstàncias tão particulares que, a não ser que se scj a si próprio Prí ncipe ou então que se tenha sido por longo tempo participante de seus segredos, não se poderia imaginá- los.

É por isso que eu mereceria ser obj eto de zombaria se pensasse poder ensinar alguma coisa a Vossa Alteza nesta matéria; por isso tal não é o meu desígn io, mas somentc fazer com que min has cartas lhe dêem alguma espécie dc di vert im ento quc scj a fcrente daqueles que me imagino que ela tem em sua viagem, a qual lhe dcsej o perfei tamente fel iz. Como, sem dúvida, lhe será se Vossa Al teza se rcsolver praticar estas máximas que ensinam que a fel icidade de cada um depende dele mesmo e que é prec iso se manter de tal maneira fora do império da Fort una que, se bem que não sc fJerca as ocasiõcs de reter as van tagens que ela pode dar, não se pense, contudo, ser infeliz quando ela as recusa. E visto que, em todos os negócios do mundo quant idade de razões a favor c contra, detenhamo-nos principalmente em con siderar aquelas que servem para fazer com que aprovemos as coisas que vemos acontecer. Tudo o que es timo o mais in evitável são as doenças do corpo, das quais peço a Deus quc vos preserve. Sou, com toda a dedicação que posso ter etc...

 

REFERÊNCIAS BIBLIOGRÁFICAS

 

I. CHÁTELET, F. - A questão da história da filosofia hoje. In: -- Politicas da filosofia. Lisboa, Moraes, 1 977. p.23-42.

2.       DESCARTES, R. - Oeuvres, Publ iées par Charles Adan et Paul Tannery. Correspondence, Juillet 1 643 - Avril 1 647. Paris, Léopold Cerf. 1 901, Tome 4, 485-494.

3.       DESCARTES, R. - Oeuvres et Lettres. Paris, Pléiade, Gallimard, 1 953. p. 1 236-1 241.

4.       NEGRI, A.      Descartes politico. O della ragionevole ideologia. Mi lano, FeItrinel li, 1 970.

5.       -POLlN, R. --:- Descartes et la philosophie politique. In: - L 'A venture de I 'esprit, Mélanges A lexandre Koyré 11. Paris, Hermann, 1 964. p. 381 -399.

6.       REGNAULT, F. - La pensée di prévu ( Descartes et Machiavel) e Descartes et Elisabeth (Quatres lettres sur Mach iavel ). In: Cahiers pour I 'analyse 6 (La politique des philosophes). Paris, Seuil, p. 21 -62.



[1] Departamento de Filosofia - Faculdade de Comunicação e Filosofia - Pontifícia Universidade Catolica - 01 000 -

SP.

[2] A expressão é de Châtelet ( I, p. 29). É o que tentaria, por exemplo, A. Negri (4).

[3] Ver a respeito (5) e (6).